Québec, le 24 octobre 2017. – « Nous ne pouvons qu’être en accord avec le grand principe proposé par le Conseil supérieur de l’éducation, puisque celui-ci vise à assurer l’égalité des chances, une valeur que nous partageons et un objectif qui doit être au cœur de l’éducation au Québec. Or, selon nous, cela restera un idéal si certains obstacles ne sont pas levés et que les conditions adéquates ne sont pas données aux établissements », souligne Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Telle est la réaction de la Centrale des syndicats du Québec à l’avis présenté par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), Pour une école riche de tous ses élèves, portant sur la prise en compte de la diversité des élèves, de la maternelle à la fin du secondaire.
La CSQ partage l’avis du Conseil concernant les ressources additionnelles qui doivent être fournies pour être en mesure de répondre réellement à la diversité des besoins des élèves : « C’est essentiel. Le personnel de nos écoles, personnel enseignant, de soutien et professionnel, est prêt à mettre en commun ses forces afin de favoriser la réussite du plus grand nombre. Or, cela exige que l’on donne aux milieux les conditions nécessaires pour le faire, au premier chef, des ressources humaines et financières, du temps et également des espaces pour se concerter », ajoute la leader syndicale.
La CSQ soutient également que cet idéal de répondre à la diversité ne pourra être atteint si on ne lève pas les obstacles systémiques, notamment briser le cycle de l’école à plusieurs vitesses qui nuit à la mixité sociale et scolaire dans les classes et les établissements.
De plus, Louise Chabot réitère que le gouvernement doit notamment agir en amont sur les conditions de vie des élèves en proposant des politiques sociales qui réduisent les inégalités et en réinvestissant significativement dans les services afin que chaque élève ait accès aux services dont il a besoin.
Rappelons qu’un sondage CROP, réalisé en 2016 dans le cadre des Rendez-vous de l’éducation de la CSQ, démontrait que 95 % des Québécoises et Québécois considéraient que l’école doit chercher à offrir des chances égales à tous les enfants.