Après avoir pris sommairement connaissance des données publiées par l’ISQ et analysant les facteurs liés à la réussite aux épreuves obligatoires de français en sixième année, la FSE-CSQ se dit encore plus convaincue de la pertinence des changements qu’elle propose, conjointement avec la CSQ et la FPPE-CSQ, dans le programme de formation en lecture et écriture, du préscolaire à la fin du 1er cycle du primaire.

Québec, le 12 décembre 2012. – Après avoir pris sommairement connaissance des données publiées par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) et analysant les facteurs liés à la réussite aux épreuves obligatoires de français en sixième année, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) se dit encore plus convaincue de la pertinence des changements qu’elle propose, conjointement avec la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation (FPPE-CSQ), dans le programme de formation en lecture et écriture, du préscolaire à la fin du 1er cycle du primaire.
Après avoir reçu plusieurs commentaires d’enseignantes et d’enseignants, constaté de nombreuses lacunes dans le programme et fait une importante recherche sur la question, la FSE a proposé l’an passé au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) d’ajuster le programme en lecture et en écriture. Ainsi, la FSE propose qu’il soit rédigé de manière à ce que les indicateurs privilégient une approche équilibrée pour favoriser les apprentissages par les élèves. Le programme actuel ne mise que sur l’approche émergente et délaisse complètement l’approche explicite, ce qui avantage les élèves forts au détriment des autres.
Pour Mme Manon Bernard, présidente de la FSE, « la proposition d’avoir une approche équilibrée, tout en donnant des résultats probants auprès des élèves, permettrait également aux enseignantes et aux enseignants d’exercer une plus grande autonomie professionnelle quant au choix des méthodes qu’ils pourraient appliquer dans leur classe. Il faut tout mettre en œuvre pour intervenir le plus tôt possible dans le parcours scolaire des enfants pour prévenir ou mieux, pour régler des difficultés avant qu’elles s’accumulent. Nous attendons donc du MELS qu’il accueille favorablement ce que nous avons mis au jeu l’an passé. »
La FSE est en accord avec plusieurs données provenant de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ) et publiées aujourd’hui par l’ISQ. On y stipule notamment que « (…) selon des études recensées par le MELS (2009), un élève éprouvant des difficultés en lecture à la fin de sa première année de scolarisation a 9 chances sur 10 d’être en difficulté à la fin de sa quatrième année. De plus, les probabilités pour cet élève d’être encore en difficulté au secondaire sont de 75 %. Soulignons que le développement des enfants sur les plans physique, cognitif et socioaffectif avant de commencer leur première année joue un rôle majeur dans leur réussite scolaire ultérieure, notamment en lecture. Il apparaît donc important d’agir le plus tôt possible afin d’augmenter les chances de réussite des élèves dans l’acquisition du français. »1
Profil
La FSE représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes.
[1]    Les facteurs liés à la réussite aux épreuves obligatoires de français en sixième année du primaire : un tour d’horizon, Institut de la statistique du Québec, volume 7, fascicule 1, décembre 2012, p. 2.