Quelques heures après l’adoption d’une résolution la menaçant d’expropriation de son immeuble au centre-ville, la CSQ juge exagérée une telle mesure puisque rien n’empêche les autorités municipales d’agrandir rapidement la bibliothèque Gabrielle-Roy dans l’intérêt des citoyennes et des citoyens.  Elle invite d’ailleurs le maire Régis Labeaume et son équipe à aller de l’avant avec le projet.

Québec, le 3 avril 2013. – Quelques heures après l’adoption d’une résolution la menaçant d’expropriation de son immeuble au centre-ville, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) juge exagérée une telle mesure puisque rien n’empêche les autorités municipales d’agrandir rapidement la bibliothèque Gabrielle-Roy dans l’intérêt des citoyennes et des citoyens.  Elle invite d’ailleurs le maire Régis Labeaume et son équipe à aller de l’avant avec le projet.
Un projet d’agrandissement approuvé par la CSQ
La présidente de la CSQ, Louise Chabot, s’étonne de la virulence des propos tenus hier soir en séance publique du conseil municipal, par le maire Labeaume à l’endroit de la Centrale puisqu’elle ne s’oppose aucunement à un projet d’agrandissement de la bibliothèque, bien au contraire.
« La CSQ n’a pas moins à cœur les intérêts des citoyens que les élus de la Ville. De plus, à titre de plus grande organisation syndicale en éducation au Québec, ce n’est surtout pas nous qui allons bloquer le projet d’agrandissement d’une bibliothèque ! D’autant plus que, contrairement à ce que laisse entendre le maire,  la Ville peut procéder sans notre accord, et ce, depuis le début », réplique Louise Chabot.
Une ambiguïté sciemment entretenue par le maire Labeaume
De plus, la CSQ dénonce fortement l’ambiguïté entretenue par le maire Labeaume depuis le début de cette saga immobilière. En effet, deux projets distincts sont en cause, soit un projet public d’agrandissement de la bibliothèque et un projet privé visant la construction d’une tour d’habitation.
« Nous voulons que les choses soient claires une fois pour toutes. Pour des raisons qui nous échappent, le maire confond sciemment le projet immobilier privé qui nécessite l’accord de la CSQ, et le projet public d’agrandissement de la bibliothèque, qui peut être mis de l’avant en tout temps, sans qu’il y ait nécessité d’une expropriation de plusieurs millions de dollars pour les contribuables de Québec », stipule la présidente de la CSQ.
La CSQ ne laissera pas un projet privé lui porter préjudice
Louise Chabot rappelle au maire Labeaume que la Ville de Québec peut agrandir sa bibliothèque si elle le désire, « puisqu’elle est chez elle », mais à l’inverse, il n’est pas normal qu’elle tente d’imposer à la CSQ un projet immobilier privé qui va à l’encontre des ententes signées en 1997, de bonne foi, entre nos deux organisations.
« Il est profondément malhonnête de laisser croire que la Centrale essaie de faire de l’argent sur le dos des contribuables de Québec, comme le prétend Régis Labeaume. Toutefois nous avons le devoir de défendre les intérêts de nos membres et de nos employés, eux-mêmes des citoyennes et citoyens de Québec.  Il n’est donc pas question de permettre à la Ville de leur causer un préjudice pour que le maire puisse réaliser un projet privé qui n’a rien à voir avec l’intérêt public », conclut la présidente de la CSQ, Louise Chabot.