Montréal, le 11 novembre 2017. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) prend acte de l’adoption du projet de loi no 144 concernant principalement la gratuité des services éducatifs et l’obligation de fréquentation scolaire. Bien qu’elle ait accueilli positivement plusieurs aspects, notamment les mesures pour les élèves sans-papiers, la CSQ appelle à la prudence sur certains éléments.
En effet, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, est surprise de constater que le ministre Proulx a introduit dans la loi la notion d’un projet pilote visant à expérimenter ou à innover en matière de formation à distance : « C’est un aspect très important qui n’a jamais été mis au jeu dans les discussions entourant le projet de loi, notamment lors de notre passage en commission parlementaire. On s’interroge donc à savoir pourquoi le ministre Proulx apporte cette nouveauté à la toute fin du processus et avec quelles motivations », questionne Louise Chabot.
Pour la CSQ, ce n’est pas une approche qui peut être improvisée : « Il est trop tôt pour mesurer les impacts de cette avenue, mais nous demeurerons aux aguets puisque cela pourrait ouvrir la porte à la formation à distance de manière plus large. Nous devrions avoir voix au chapitre pour la suite puisque ce genre de projet touche de près le travail du personnel scolaire. »
Par ailleurs, la Centrale suivra de près la commission parlementaire sur le règlement en matière d’enseignement à la maison.
Enfin, la CSQ réitère qu’elle souhaite faire partie de la Table nationale de concertation sur l’enseignement à la maison, qui devra être mise en place dès janvier.