Mémoire de la Centrale – Présente à la fois dans le réseau des services de garde régis par l’État et dans le réseau de l’éducation, la CSQ accueille positivement l’ajout de services éducatifs pour les enfants de quatre ans en milieux défavorisés.

Québec, le 1er mai 2013. – Présente à la fois dans le réseau des services de garde régis par l’État et dans le réseau de l’éducation, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) accueille positivement l’ajout de services éducatifs pour les enfants de quatre ans en milieux défavorisés. En effet, cette nouvelle mesure s’ajoute à celles déjà en place et s’inscrit dans la vision large de la CSQ prônant la diversification et la complémentarité des services éducatifs à la petite enfance.
« L’implantation progressive de la maternelle pour les enfants de quatre ans provenant de milieux défavorisés constitue pour nous une des mesures visant à favoriser l’accessibilité à des services éducatifs à la petite enfance au plus grand nombre. C’est un moyen de plus pour favoriser l’égalité des chances », a défendu Mme Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
De plus, deux grands principes devront guider l’action gouvernementale : l’accessibilité et la qualité, tout en tenant compte de la nécessaire complémentarité entre les différents services éducatifs offerts aux tout-petits. Mme Chabot était présente à la Commission de la culture et de l’éducation dans le cadre des consultations entourant le projet de loi No 23 modifiant la Loi sur l’instruction publique concernant certains services éducatifs aux élèves âgés de moins de cinq ans. Mme Chabot, accompagnée de Manon Bernard, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), de Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnelles et des professionnels de l’éducation (FPPE) et de Sylvie Tonnelier, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ) a présenté le mémoire conjoint L’éducation, ça commence tout petit!
Le mémoire questionne notamment le choix du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) d’implanter une classe de maternelle pour les enfants de quatre ans par commission scolaire, alors qu’il serait plus judicieux de les déployer en fonction des besoins et des réalités des milieux. « Il serait important que le ministère de l’Éducation se concerte avec le ministère de la Famille quant à leurs données sur le portrait de la répartition des services éducatifs à la petite enfance en fonction du taux de défavorisation pour avoir un portrait global plus clair de la situation. Nos services de garde régis sont de grande qualité et il faudrait aussi viser à améliorer l’accessibilité à ces services, en réclamant la gratuité de fréquentation à temps complet, prioritairement pour les enfants de quatre ans issus de milieux défavorisés », de dire Sylvie Tonnelier, présidente de la FIPEQ.
À l’heure actuelle, plusieurs questions subsistent quant à la façon dont ces maternelles seront choisies par les commissions scolaires puisque la liste des écoles identifiées comme économiquement défavorisées n’est pas à jour. « Le projet de loi No 23 suscite beaucoup de questionnements. Par exemple, qu’en sera-t-il pour la taille des groupes, inacceptable à dix-huit en ce moment? On nous consulte sur un projet de loi sans connaître les modalités, les conditions et les limites. Il est primordial de tenir compte de l’expertise des enseignantes et des enseignants dans l’élaboration de cette mesure, tout comme il est important d’établir un mécanisme de suivi rigoureux qui permette les ajustements nécessaires en tenant compte des constats qui auront été faits au fur et à mesure de son implantation », insiste Manon Bernard, présidente de la FSE.
« Dans le projet de loi, rien n’est dit non plus sur les services professionnels de dépistage et d’intervention précoces ou sur le programme d’animation Passe-Partout visant à soutenir les compétences parentales, et pourtant, nous savons que les besoins de services complémentaires sont criants dans les écoles et que l’intervention auprès des parents est essentielle » d’ajouter Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE.
Parmi ses recommandations, la CSQ demande notamment à la ministre de financer ce nouveau projet en tenant compte à la fois des besoins matériels et de l’ensemble des services d’accompagnement et de soutien requis. Quant à la formation du personnel enseignant, la CSQ est d’avis que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport doit financer adéquatement la formation continue du personnel, tout en permettant l’appropriation d’un nouveau programme spécifique aux enfants de quatre ans issus de milieux défavorisés, basé sur le développement global de l’enfant et privilégiant une approche pédagogique équilibrée dans un contexte ludique. L’éducation de nos tout-petits est trop importante pour être prise à la légère. Ce qui importe, c’est que les enfants aient accès à des services éducatifs de qualité qui favorisent leur développement global, que ce soit à la maternelle ou dans un service de garde éducatif régi par l’État.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Document pertinent : Mémoire de la CSQ