MONTRÉAL, le 13 mars 2012. – À une semaine du dépôt du Budget du Québec, les représentants du milieu syndical sont venus appuyer les cégépiens en grève sur leurs piquet de grève. Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, en profite pour rappeler à la ministre de l’Éducation que des solutions existent dans le conflit qui l’oppose aux étudiants.
« Le gouvernement veut aller chercher 265M$ dans la poche des étudiants en augmentant les frais de scolarité. Or, en se fiant à la version conservatrice du plan de financement des universités tel que rédigé par le ministère des Finances, on peut aller chercher 170M$. C’est déjà 74% du chemin de fait. Pour les 95M$ restants, nous avons également plusieurs solutions pour la ministre », explique Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).
En effet, le plan de financement des universités est élastique quant aux montants exacts qui seront alloués aux universités. Plus précisément, le plan du gouvernement fixe des braquettes de financement. Le président de la FECQ propose donc au gouvernement d’utiliser les paramètres les plus conservateurs ce qui permettrait d’économiser 170M$ sur les 265M$ que le gouvernement Charest demande aux étudiants. Pour les 95M$ restants, les cégépiens formulent quelques suggestions :

  1. Ajouter 0,5% au taux actuel d’imposition des grandes entreprises
  2. La réinstauration de la taxe sur le capital à hauteur de 0,06%

Source : Estimations de la FECQ à partir des données du Ministère des Finances du Québec. Statistiques fiscales des sociétés, années d’imposition 2005 et de Revenu Québec, Taux en vigueur de la taxe sur le capital.
La FECQ souligne également au gouvernement qu’en faisant le ménage dans les finances des universités, on pourrait aller chercher plusieurs millions de dollars supplémentaires.
« Ces solutions additionnées à une restructuration des finances des universités permettraient au Québec d’avoir les universités parmi les plus accessibles et de qualité au monde. Qu’attend la ministre pour considérer ces propositions », questionne M. Bureau-Blouin.
La FECQ déplore l’attitude du gouvernement Charest face aux étudiants.
« Nous avons fait notre bout de chemin en proposant des solutions à la ministre Beauchamp. Le problème c’est qu’elle ne veut pas les entendre », conclut Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
Une note technique explicative concernant le plan de financement des universités est disponible à l’adresse suivante : http://scr.bi/ytuJdS La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente plus de 80 000 étudiants réunis dans 23 associations étudiantes présentes sur l’ensemble du territoire québécois. Depuis 21 ans, elle défend et promeut les droits et intérêts des étudiants des cégeps.