Laval, le 1er mars 2018. – « La détérioration des conditions de travail des travailleuses et travailleurs de la santé du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval a atteint un point inacceptable. La priorité, au cours du prochain mandat, sera de convaincre l’employeur de prendre les mesures qui s’imposent pour que nos membres retrouvent un milieu de travail sain. »

Réélue à la présidence du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ), Isabelle Dumaine entreprend ce troisième mandat avec des objectifs clairs à atteindre.

« À court terme, nous devons mener à bien la négociation de la convention collective locale, notamment en limitant, autant que possible, les intentions de récupération de l’employeur. Nous allons également exiger que la stabilité des équipes de travail devienne une priorité et rappeler qu’il n’est pas question d’ouvrir la porte à plus de flexibilité/mobilité pour le personnel », explique Isabelle Dumaine.

Lutter contre la surcharge de travail

Cette dernière ajoute que la lutte contre la surcharge de travail sera au cœur des préoccupations du SIIIAL-CSQ au cours des trois prochaines années.

« Les événements des dernières semaines, les sit-in spontanés à l’hôpital de la Cité-de-la-Santé de Laval montrent bien l’état d’épuisement généralisé qui affecte le personnel. Cela a des conséquences sur la santé de nos membres ainsi que sur la qualité des soins que nous devons assurer. C’est la responsabilité de l’employeur de prendre les moyens qui s’imposent pour corriger la situation, notamment de prévoir des ratios personnel/patients qui permettent aux professionnelles d’offrir des soins de qualité », plaide la présidente du SIIIAL-CSQ.

Des modes de gestion à changer

Dans ce même esprit, Isabelle Dumaine ajoute que le Syndicat n’hésitera pas à dénoncer publiquement les modes de gestion de l’employeur qui ont justement pour effet d’entretenir la surcharge de travail.

« Il y a des raisons qui font en sorte que les travailleuses et les travailleurs de la santé sont obligés d’assumer une charge de travail supérieure à la normale. Les causes directes sont la pénurie de personnel, le temps supplémentaire obligatoire et le non-remplacement des postes vacants. Pour chaque cas, l’employeur a une responsabilité directe en choisissant délibérément de transférer sur les épaules du personnel en nombre insuffisant la surcharge de travail, plutôt que d’embaucher de nouvelles personnes », constate la leader syndicale.

La santé et sécurité au travail en priorité

Isabelle Dumaine précise d’ailleurs que le SIIIAL-CSQ s’activera fortement sur le plan de la santé et de la sécurité au travail.

« Les réorganisations, coupes de postes et surcharge de travail se traduisent immanquablement par une augmentation des cas d’assurance salaire, une recrudescence des blessures et un accroissement de la détresse psychologique. Cela décrit très bien la situation que nous vivons actuellement. Nous allons donc consacrer toutes les énergies nécessaires pour protéger nos membres et obliger l’employeur à respecter les lois des normes du travail ou de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail », assure la présidente du SIIIAL-CSQ.

Une forte mobilisation nécessaire

En terminant, Isabelle Dumaine réaffirme son intention de travailler plus que jamais à renforcer la mobilisation de ses membres, élément essentiel pour faire des pas significatifs vers la défense et l’amélioration des conditions de travail du personnel de la santé.

« Sans une forte participation des membres du SIIIAL-CSQ, nous risquons de nous heurter à un mur. Tous ces dossiers que nous priorisons concernent l’ensemble des membres et c’est ensemble que nous devrons nous battre, si nous voulons gagner! », conclut la présidente du SIIIAL-CSQ.