Les maux de la langue

Offrir ses sympathies

19 novembre 2025

Il est déconseillé d’offrir ses sympathies à quelqu’un ayant perdu un proche, puisqu’il s’agit d’un calque de l’anglais. Offrir ses condoléances est l’expression à employer.

Par Martine Lauzon, réviseure linguistique

Les condoléances (toujours au pluriel) sont « un témoignage de la part que l’on prend à la douleur d’autrui ». On peut aussi les présenter, les transmettre, les exprimer, les adresser. Toutefois, le verbe souhaiter ne convient pas, les condoléances n’étant pas un vœu.

Le nom sympathie s’utilise aussi dans ces circonstances, mais seulement au singulier et généralement dans diverses formules figées. La sympathie, dans ce cas, est « le fait de ressentir la douleur d’autrui », d’où l’impossibilité de l’offrir. On pourra la dire, l’exprimer, en témoigner ou en donner des marques, des témoignages.

Exemples :

Toutes mes condoléances.
Permettez-moi de vous présenter mes sincères condoléances.
Vous lui transmettrez mes condoléances.
Nous vous exprimons toute notre sympathie pour la perte qui vous afflige.
Veuillez accepter l’expression de notre profonde sympathie.
Nous sommes touchés par vos témoignages de sympathie.

Saviez-vous que…?

Contrairement à une croyance populaire, le mot croque-mort ne tire pas son origine de la façon dont procédait cette personne pour s’assurer que sa clientèle était bel et bien décédée, soit en lui croquant le gros orteil. Selon l’explication la plus plausible, le verbe croquer signifiait aussi, au 18e siècle, « faire disparaitre », et c’est ce que faisaient ces « thanatologues » en mettant la dépouille en terre.