Depuis toujours, le mouvement syndical québécois se bat pour améliorer les conditions de vie des travailleuses et travailleurs, et, souvent, celles de toute la population.
Dès la première moitié du 20e siècle, les syndicats réclamaient déjà l’éducation gratuite, alors contrôlée du clergé. En 1940, la création du régime d’assurance-emploi, appelé à l’époque assurance-chômage, a marqué une avancée majeure pour la protection du revenu en cas de perte d’emploi. Dans les mêmes années, les enseignantes et enseignants ont aussi négocié leurs premiers régimes de retraite, suivis, en 1972, de la première grève du Front commun, qui a mené à la création du Régime de retraite du personnel employé du gouvernement et des organismes publics (RREGOP).
Ce même Front commun, par l’entremise des comités de la condition des femmes des organisations membres, a mené des luttes déterminantes pour toutes les Québécoises :
- D’abord pour obtenir le droit à des congés de maternité sans solde, à une époque où, avant 1967, les femmes enceintes étaient congédiées;
- Puis, en 1979, pour décrocher le premier congé de maternité payé.
Enfin, rappelons les luttes acharnées pour l’équité salariale, qui ont mené à l’adoption d’une loi historique au milieu des années 1990.
Un gouvernement en perte de vitesse qui s’en prend au contre-pouvoir
La Coalition avenir Québec (CAQ), sentant la fin de son règne approcher, bouscule les contre-pouvoirs et s’attaque au modèle québécois pour servir ses intérêts électoraux. Ce gouvernement, affaibli et déconnecté, agit par idéologie et électoralisme, et non par souci du bien commun.
Le bilan de la CAQ est peu reluisant. Plutôt que d’assumer ses responsabilités, il cherche des boucs émissaires, comme les organisations syndicales, les personnes issues de l’immigration, etc.
Pendant ce temps, la société québécoise traverse de multiples crises : événements climatiques extrêmes, feux de forêt historiques, crise du logement sans précédent, hausse alarmante de l’itinérance, etc.
Au lieu d’agir pour l’intérêt collectif, le gouvernement divise et détourne l’attention pour tenter de sauver sa réélection. Mais rien n’est gagné : les sondages continuant de montrer un recul marqué de la CAQ.
La démocratie, ça s’applique à tout le monde
Toute la population paie des impôts, et la démocratie est respectée, peu importe le taux de participation aux élections. Les syndicats s’appuient sur des valeurs fortes de démocratie, et les attaques du gouvernement visent directement les décisions prises démocratiquement. La voix des travailleuses et des travailleurs n’est pas optionnelle.
Rappelons-le : la CAQ a été élue avec seulement 27 % des votes de l’ensemble des électrices et électeurs, mais elle impose ses décisions pour 100 % de la population.
Des organisations syndicales profondément démocratiques
Les organisations syndicales n’ont aucune leçon de démocratie à recevoir. Elles tiennent des assemblées annuelles, adoptent des statuts et règlements votés par les membres et garantissent un fonctionnement respectueux, autant sur les procédures démocratiques que sur la transparence financière. Les votes de grève se font à scrutin secret, et les membres détiennent un droit de parole complet, peuvent amener des propositions et les faire débattre. Finalement, les membres adoptent des plans d’action et votent pour accepter un budget de fonctionnement.
De plus, les organisations syndicales sont reconnues comme des associations protégées par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne, qui garantit la liberté d’association. Ce sont les membres et leurs représentants élus par des élections démocratiques qui ont le droit de gouverner l’association, sans subir d’interférences extérieures. La Cour suprême l’a réaffirmé : les syndicats doivent être à l’abri de toute ingérence politique ou externe.
La démocratie syndicale, c’est la démocratie tout court. Et ça nous regarde!
Participez à la mobilisation numérique!
Envoyez un courriel au premier ministre du Québec, François Legault, afin de lui demander de retirer le projet de loi 3 et d’amorcer un véritable dialogue avec les organisations syndicales.
Téléchargez les outils
Le 29 novembre 2025, défendons nos droits syndicaux!
Devant les attaques de la CAQ et à la veille de l’entrée en vigueur des restrictions au droit de grève imposées par le gouvernement, la CSQ vous invite à participer à un grand rassemblement intersyndical.
Cet événement d’envergure, organisé par neuf organisations syndicales, rassemblera des milliers de travailleuses et de travailleurs dans une ambiance familiale et inclusive. Toutes celles et tous ceux qui tiennent à la justice sociale, aux services publics et à la défense des droits collectifs sont invités à y participer.
- Où : Place du Canada, à Montréal (1010, rue De la Gauchetière Ouest)
- Heure : 13 h 30
La marche se déplace vers les bureaux du ministre du Travail, Jean Boulet, et celui du premier ministre, François Legault.
C’est un rendez-vous!