Éducation, International

Soutenir l’inclusion : les personnels de soutien à l’éducation au cœur de l’éducation

16 mai 2025

Dans le cadre de la Journée mondiale des personnels de soutien à l’éducation (PSE), le 16 mai, l’importance du rôle de ces travailleuses et travailleurs doit être mise en lumière. Malgré des gains salariaux récents, les compressions budgétaires compromettent leur travail. Le Québec n’échappe pas à la précarité qui fragilise les services publics.

Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef

Des acteurs clés de l’inclusion scolaire

La Journée mondiale des PSE, soulignée chaque 16 mai depuis 2018 par l’Internationale de l’Éducation (IE), vise à mettre en lumière un personnel souvent dans l’ombre, mais essentiel. « Les syndicats affiliés militent quotidiennement pour la reconnaissance du travail des PSE, pour assurer une éducation inclusive, de la petite enfance à l’enseignement supérieur », a affirmé Marjolaine Perreault, directrice générale de la CSQ et membre du Bureau exécutif de l’IE.

Des avancées notables ont été réalisées, notamment une hausse salariale historique de 17,4 % sur cinq ans grâce à la solidarité du front commun intersyndical en 2023. Ces gains sont toutefois désormais menacés par une série de coupes et de gels d’embauches. « Après cet investissement significatif, les mauvaises nouvelles s’enchaînent », a déploré Marjolaine Perreault, soulignant que les services directs aux élèves sont en péril.

« Il faut saluer le travail des fédérations syndicales, qui travaillent avec les directions pour sécuriser les emplois et réduire la précarité dans un contexte où la pénurie de personnel de soutien demeure alarmante et la privatisation continue de s’imposer », a-t-elle ajouté.

Urgence d’une reconnaissance concrète

Les PSE œuvrent chaque jour pour accompagner les élèves, notamment ceux issus de communautés autochtones ou ayant des besoins particuliers. Pourtant, ils demeurent sous-reconnus et exposés à une violence croissante. « Les actes de violence envers le personnel de soutien en milieu scolaire ont triplé en trois ans », a-t-elle mis en garde.

Face à cette situation, la CSQ réclame des mesures structurantes : ajout de ressources professionnelles, seuils de services minimums, protection du financement public et lutte contre la privatisation. « Sans une reconnaissance réelle des gouvernements, l’éducation inclusive sera difficile à atteindre », a-t-elle conclu.