Collectivement, nous formions un cégep ambitieux. En 2012, plusieurs collègues avaient accumulé un grand nombre d'heures supplémentaires, ce qui représentait des couts potentiels importants pour l'employeur, relate Éric Cyr1.

Au bout d'un moment, les répercussions sur le personnel sont apparues : fatigue, insomnie, épuisement professionnel, recours au programme volontaire de réduction du temps de travail, etc.

Puis, il y a eu les coupes budgétaires du gouvernement. Cette situation a incité la direction à s'attaquer aux très couteux problèmes des heures supplémentaires et des congés de maladie. Le syndicat a donc travaillé avec la direction à revoir les tâches des membres afin que leurs mandats soient plus réalistes et qu'ils puissent cadrer dans une semaine normale de travail.

« Ensemble, nous avons priorisé le travail et révisé les processus, en veillant à ce que le tout n'affecte pas la qualité des services ni la réussite des étudiants. Un comité paritaire de vigie des ressources humaines a aussi été mis sur pied pour réfléchir aux problèmes afin, ultimement, de prévenir de nouvelles situations pouvant entrainer de l'absentéisme, des maladies professionnelles ou de l'insatisfaction au travail », poursuit-il.

Éric Cyr en est convaincu : le cégep est sur la bonne voie. Il constate déjà les effets positifs sur le personnel professionnel.


1 Éric Cyr est président du Syndicat du personnel professionnel du Cégep Beauce-Appalaches (CSQ).