Pour faire sa part sans utiliser cet anglicisme, on peut apporter sa contribution, collaborer, fournir sa part d’efforts ou participer. Nul doute que ce sera tout aussi apprécié.

Avoir voix au chapitre est une motivation des plus louables, qui, elle, est parfaitement exprimée. Si la signification de cette expression est bien connue, c’est-à-dire « être consulté, avoir de l’influence », son origine l’est moins. Le chapitre en question n’a aucun rapport avec la littérature. Ce mot, au Moyen Âge, faisait référence à une assemblée tenue par des religieux au sein d’un monastère, d’un ordre et durant laquelle on discutait des questions liées à la communauté. Les personnes qui avaient voix au chapitre avaient le droit de parler ou de prendre part à une décision lors de cette assemblée.

L’autre expression à corriger est donc : faire sortir le vote. Elle est courante au Québec pour parler de l’action des militantes et militants d’un parti qui téléphonent ou rendent visite à celles et ceux qu’ils supposent « être de leur bord » pour les inciter à aller voter. Saluons l’engagement de ces gens qui, pour s’exprimer en bon français, stimulent la participation des électrices et électeurs, font voter leurs partisanes et partisans, les convainquent d’aller voter, de se rendre aux urnes, ou encore d’exercer leur droit de vote.