Voilà plus de 30 ans que les ordinateurs ont fait leur entrée dans nos écoles et nos centres, transformant petit à petit le travail auprès des élèves et celui du personnel scolaire.
Renée Dufour1 est catégorique : les transitions ne sont jamais faciles. « Rappelons-nous l’arrivée du rétroprojecteur, la résistance de quelques personnes et les problèmes vécus! C’est encore moins facile lorsqu’on impose la technologie rapidement, sans consulter le milieu et sans offrir suffisamment de ressources techniques, comme ç’a été le cas pour les tableaux blancs interactifs. »
Selon elle, si les outils informatiques ont le potentiel d’améliorer notre travail, leur intégration peut être – et doit être – réalisée de façon plus harmonieuse.
« Il faut se donner des conditions favorables : offrir une formation suffisante, accorder du temps d’appropriation pendant les heures de travail, assurer un suivi, et, surtout, respecter l’autonomie professionnelle du personnel, sur le plan autant du choix des outils que de leur niveau d’utilisation », poursuit la conseillère pédagogique.
Les deux côtés de la médaille…
Les conditions d’exercice des membres de la CSQ, quel que soit leur secteur d’activités, sont affectées par l’arrivée de ces technologies numériques qui touchent, notamment, les outils de travail et de gestion utilisés dans les milieux ainsi que l’organisation physique, temporelle ou géographique du travail (classe virtuelle, formation à distance, collaboration en réseau, télétravail, etc.).
Bien que les technologies numériques puissent nous offrir de nouvelles possibilités, en plus de nous permettre de gagner du temps, elles peuvent aussi entrainer l’ajout de tâches ou de mesures de contrôle et nécessiter un investissement important… en temps.
Fréquemment, on entend plusieurs affirmations selon lesquelles les logiciels et les applications d’apprentissage rendraient plus simples le suivi et la rétroaction personnalisée en classe. Dans le même ordre d’idées, les réseaux sociaux et la télécommunication faciliteraient la collaboration et l’entraide autour des communautés d’apprentissage ou de pratique, alors que les outils de gestion permettraient un partage et un traitement plus efficace de l’information. Mais qu’en est-il concrètement?
Un grand chantier CSQ
Entre ces promesses et ces inquiétudes, quelle est la réalité vécue par le personnel de l’éducation? C’est pour répondre à cette question que la CSQ, en collaboration avec ses fédérations du réseau scolaire et de l’enseignement supérieur, a entrepris un important chantier de recherche sur le numérique.
Au cours des prochaines semaines, les membres de la Centrale – enseignantes et enseignants, personnel de soutien et professionnel – seront invités par leur syndicat à contribuer à ces travaux en répondant à un questionnaire qui permettra de cerner leurs préoccupations et les types de problèmes rencontrés. Par la suite, des groupes de discussion restreints, réunissant des membres des différentes catégories d’emplois, permettront d’entreprendre des échanges plus approfondis sur les réalités quotidiennes du numérique au travail.
Courez la chance de participer à Loto Voyages!
C’est simple! Il suffit de répondre au questionnaire sur les conséquences du numérique sur les conditions de travail.
À gagner? L’un des deux billets de la Loto Voyages de la Fondation Monique-Fitz-Back. Chaque billet permet de participer aux 15 tirages d’un crédit voyage de 4000 $.
Qui est visé? L’ensemble des membres de la CSQ travaillant dans les réseaux scolaire et collégial.
En prime : Vous nous permettez de mieux comprendre les problèmes rencontrés dans vos milieux de travail en lien avec le numérique.
1 Renée Dufour est présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels de la Haute Côte-Nord (CSQ) et membre du Réseau pour le développement des compétences des élèves par l’intégration des technologies (RÉCIT).