Le syndicalisme demeure toujours utile, mais ses pratiques doivent répondre aux attentes des nouvelles générations, affirme Valérie Fontaine1. Elle croit que le temps est venu pour sa génération, celle des Y, de renouveler les pratiques syndicales au Québec.

« L’image syndicale a beaucoup pâli au cours des dernières décennies, et je veux contribuer à la restaurer. Je veux aussi démontrer qu’on peut être une jeune femme, une maman, et être présidente d’une fédération syndicale en même temps. »

S’ouvrir aux jeunes

Le syndicalisme doit se mettre à jour pour les membres, mais aussi pour les élus. « L’image du syndicaliste bourreau de travail est dépassée. On se bat pour que nos membres aient des conditions de travail qui respectent la conciliation travail-famille. Cela doit aussi s’appliquer aux élus syndicaux », plaide-t-elle.

« Pour réconcilier les jeunes avec le syndicalisme, il faut revoir l’action syndicale afin qu’elle reflète leurs valeurs, ajoute-t-elle. On doit ajuster les pratiques pour que l’engagement syndical ne se fasse pas au détriment de la famille. Il faut aussi se mettre à l’écoute des membres pour mieux connaitre leurs attentes. »

Valérie Fontaine aura comme priorité de travailler à ce que toutes et tous retrouvent des milieux de travail sains, où ils pourront s’épanouir et être heureux. Elle souhaite tout mettre en œuvre pour que le travail important accompli par le personnel de soutien soit connu de la population et reconnu des directions d’établissements et du gouvernement. Elle compte aussi poursuivre les démarches pour atténuer la précarité que vivent trop de membres du personnel de soutien. Pour y parvenir, elle se dit fière de pouvoir compter sur ses collègues du conseil exécutif, Frédérique-Jade Belzile et John Cuffaro, vice-présidente et vice-président de la Fédération.


1 Valérie Fontaine est présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ).