« Il est plus que temps d’unir nos forces pour mettre fin aux conditions difficiles qui sont le lot d’un trop grand nombre », affirme Annick Corbeil, présidente de l’ATTACA1.

Il existe pas moins de 5 000 groupes communautaires au Québec. « Le gouvernement a toujours compté sur cette division pour maintenir les travailleuses et les travailleurs dans des conditions inacceptables », dit Mario Beauchemins2. Il ajoute que l’ATTACA peut compter sur le soutien de la CSQ pour unifier ce secteur.

Le leadeur syndical précise qu’un important travail de préparation en vue d’une éventuelle négociation globale a déjà été fait. « Nous avons scruté en détail les conventions collectives et les contrats de travail existants pour rédiger un recueil des meilleures pratiques. Cela servira de point de départ pour discuter et négocier avec le gouvernement afin de revoir et de bonifier les conditions de travail. »

Charité bien ordonnée commence par soi-même

« C’est paradoxal de voir un secteur qui lutte pour la solidarité sociale être aussi désuni et désorganisé quand vient le temps de défendre ses propres intérêts. C’est bien beau d’œuvrer pour faire reculer la pauvreté dans la société, mais il faut commencer par soi-même, d’où l’idée de former un syndicat professionnel », plaide Annick Corbeil.

Des gains qui profiteront à la collectivité

L’ensemble de la société a beaucoup à gagner de l’amélioration des conditions de travail dans le secteur communautaire. « Ces travailleuses et travailleurs, qui interviennent dans différents domaines, nous rendent d’immenses services. Il est plus que temps que leur travail si précieux soit reconnu à sa juste valeur », conclut Mario Beauchemin.


1 Alliance des travailleuses et des travailleurs de l’action communautaire et de l’action communautaire autonome.
2 Mario Beauchemin est troisième vice-président de la CSQ.