Au printemps 2016, un important différend divise la direction et la communauté enseignante du Cégep Gérald-Godin. Au cœur du conflit : la distribution d'une partie des sommes attribuées aux cégeps, dont l'allocation départementale et certains éléments de la tâche enseignante.

Rachel Sarrasin1 explique : « On ne s'entendait pas sur les principes d'allocation, sur les priorités à retenir et sur la démarche menant à la définition de ces priorités. »

Une stratégie efficace

Devant l'entêtement de la direction, l'assemblée syndicale opte pour une approche à deux volets : d'un côté, le boycottage de certains projets pour l'année à venir et, de l'autre, la définition d'une façon de faire permettant d'éviter que le tout ne se reproduise à l'avenir.

« C'est la combinaison de ces approches réactive et proactive qui a fait de notre stratégie un succès », ajoute-t-elle.

Une réflexion sur les choix à privilégier

En octobre 2016, toutes les catégories de personnel, les étudiantes et étudiants et la direction du cégep s'engagent dans une démarche d'états généraux.

« Au lieu que chacun tire la couverture de son côté, on élabore ensemble des critères communs d'allocation des ressources », précise-t-elle.

Lors du forum de clôture, prévu en avril 2017, un cadre de référence concerté sur les orientations à privilégier– en matière de priorités, de critères et de pratiques – sera lancé.

Un climat de travail plus sain

Avant même la conclusion de la démarche, on constate que le climat de travail est nettement meilleur que l'année dernière, ce qui constitue en soi un succès important. Une autre preuve que la concertation, la délibération et la collégialité valent mieux que l'imposition unilatérale!


1 Rachel Sarrasin est présidente du Syndicat des professeurs du Collège Gérald-Godin depuis aout 2016.