Prendre le plancher : on connait toutes et tous quelqu’un qui y excelle. À défaut de pouvoir intervenir, on peut toujours corriger cet anglicisme, tiré de to take the floor et le remplacer par prendre la parole, monopoliser l’attention ou parler sans arrêt, selon le degré d’irritation suscité...
Mur à mur : alors qu’on peut mesurer un plancher de mur à mur, on ne peut faire le ménage mur à mur. Au sens figuré, cette expression signifiant « en totalité, uniformément » doit céder sa place à de fond en comble, à cent pour cent, d’un bout à l’autre, complètement, totalement. D’autres solutions existent : une approche uniforme, une campagne publicitaire d’envergure, une interdiction complète, des mesures uniques. Que d’issues!
Plafond de verre : même Hillary n’a pas réussi à le briser. Les obstacles invisibles auxquels se heurtent les femmes dans l’accession à de hautes responsabilités sont illustrés avec justesse par cette expression. D’abord réservée aux femmes, cette métaphore s’est étendue à divers groupes dont l’avancement est freiné par le contexte social, que ce soit en raison de leur âge, de leur origine sociale ou ethnique, de leur orientation sexuelle, etc. Plafond de verre est donc une belle invention, en tant qu’expression et non en tant que phénomène.