Une vaste campagne pour soutenir les élèves et les enseignants

La Centrale et ses fédérations ont profité de la rentrée scolaire de l’automne 2020 pour lancer l’importante campagne Agir aujourd’hui pour leur avenir, qui réclame davantage de moyens pour soutenir le milieu scolaire. La CSQ rappelle que les équipes-écoles exercent, plus que jamais, un rôle clé dans le développement des élèves, particulièrement celles et ceux éprouvant des difficultés scolaires. Conséquemment, fournir des ressources aujourd’hui en éducation, c’est investir dans la réussite de demain.

La population se dit favorable aux mesures d’aide à la réussite

Une étude menée par la firme CROP du 22 au 29 juillet 2020 auprès de 1000 personnes par le biais d’un panel web, aborde sous plusieurs angles le niveau d’appui à différentes mesures favorisant la réussite éducative, notamment dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. L’étude fait état de plusieurs données confirmant que le gouvernement doit investir pour soutenir les élèves, particulièrement ceux éprouvant des difficultés d’apprentissage.

Une position claire pour la CSQ et ses fédérations du milieu scolaire

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et les fédérations du milieu scolaire ont la même position par rapport à l’inaction gouvernementale et la nécessité d’agir rapidement en octroyant les ressources nécessaires afin de soutenir le personnel et les élèves en difficulté. Voici leurs témoignages.

« Alors que la situation était criante depuis plusieurs années, la fermeture des établissements scolaires pendant la pandémie a amené une rupture de services et accru les besoins des élèves en situation de vulnérabilité à tous les niveaux, du préscolaire à l’éducation des adultes et à la formation professionnelle. Les enseignantes et les enseignants, le personnel de soutien ainsi que les professionnelles et les professionnels qui portent l’avenir de notre société méritent qu’on leur donne les ressources nécessaires afin qu’ils puissent offrir aux élèves les services auxquels ils ont droit. Le gouvernement répète que l’éducation est sa priorité, mais on attend toujours que cela se concrétise sur le terrain. Plus que jamais, il est essentiel que le gouvernement du Québec octroie plus de ressources aux équipes-écoles pour faire de l’éducation la priorité. Le message qu’on lance aujourd’hui est clair : c’est maintenant qu’il faut agir! », expose Sonia Éthier, présidente de la CSQ.

De son côté, la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini, demande au ministère d’accorder davantage de ressources pour faire en sorte que les élèves en difficulté ne soient pas concentrés dans les mêmes groupes, ce qui décupleront le défi posé aux enseignants pour les prochaines années.
« L’enseignement en demi-classes du printemps dernier, pour ceux qui l’ont vécu, a été un succès retentissant sur le plan pédagogique. Les profs nous ont signifié qu’ils ont eu le sentiment d’avoir bien réussi à passer leur matière en classe et d’encadrer comme jamais les élèves qui éprouvent des difficultés. La réussite passe également par le personnel enseignant, qui ne peut continuer à crouler sous la tâche. Les profs ont besoin de plus de temps pour préparer du matériel, pour les suivis, pour s’organiser et pour souffler. Il est urgent de mieux prendre soin des enseignants et de leur donner de meilleures conditions d’enseignement pour les attirer et les garder en poste, et ce, tant au secteur des jeunes, à la formation professionnelle qu’à l’éducation des adultes », a ajouté la présidente de la FSE-CSQ.

Représentant près de 30 000 membres du personnel de soutien scolaire, Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ, insiste sur l’importance d’accorder les bonnes ressources aux bons endroits, dans un souci de valoriser les compétences et l’expertise du personnel de soutien.

« Depuis trop longtemps, l’aspect budgétaire prime sur les besoins réels de l’enfant. Ainsi, les solutions mises en place sont souvent erronées et ces besoins restent non comblés. Il n’est pas rare de voir des directions faire appel à une classe d’emploi moins rémunérée pour répondre à un besoin qui nécessiterait une ressource plus dispendieuse, mais mieux outillée pour faire face à la situation. Cette manière de faire doit être rapidement corrigée », explique Éric Pronovost.

Pour la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), la rentrée scolaire 2020-2021 rappelle le rôle essentiel du personnel professionnel dans la réussite des élèves. Particulièrement, la mise en place des seuils de services minimaux pour garantir aux élèves en situation de vulnérabilité un accès équitable aux services apparaît comme étant incontournable.

« Nous sommes contents que les écoles soient rouvertes et que tous les élèves, incluant plusieurs jeunes vulnérables ou en difficulté d’apprentissage, soient de retour en classe pour se développer et socialiser. Par contre, il y a un manque important de ressources professionnelles pour donner des chances égales à tous de réussir. Nous voulons faire partie de la solution et soutenir les équipes-écoles, mais nous appréhendons l’augmentation des besoins des élèves dans le contexte particulier de la pandémie. Les annonces des dernières semaines n’ont garanti en rien l’ajout du personnel requis pour répondre aux différents besoins dans le réseau scolaire. Le moment est venu de s’éloigner du modèle historique, qui utilise les ressources professionnelles au gré du temps, sans prévisibilité, et d’établir des seuils exclusifs pour les ressources professionnelles par des mesures budgétaires protégées », précise Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.

Matériel graphique de la campagne

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