La CSQ prend note du remaniement en profondeur que le gouvernement Couillard effectue aujourd’hui au sein de son conseil des ministres et espère que cette nouvelle équipe s’accompagnera d’une vision plus sociale pour diriger le Québec.

Québec, le 28 janvier 2016. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) prend note du remaniement en profondeur que le gouvernement Couillard effectue aujourd’hui au sein de son conseil des ministres et espère que cette nouvelle équipe s’accompagnera d’une vision plus sociale pour diriger le Québec.
Un coup de barre nécessaire en éducation
Ainsi la présidente de la CSQ considère qu’en éducation, le nouveau ministre Pierre Moreau devra se porter à la défense de notre réseau d’éducation public et relever les nombreux défis auxquels le Québec fait face. Ils sont nombreux : fin des compressions et réinvestissement, persévérance scolaire, égalité des chances, réussite éducative, services professionnels et de soutien suffisants, amélioration des infrastructures scolaires.
« La mobilisation des dernières années a démontré à quel point la population est inquiète de la situation en éducation. Malheureusement, nous n’avons pas été rassurés par ce que nous avons vu au cours des derniers mois. Il est temps que le gouvernement Couillard lance une vaste consultation avec tous les acteurs du milieu pour qu’il se dote enfin d’une réelle vision de l’éducation et favorise la réussite éducative du plus grand nombre. Nous souhaitons que M. Moreau assume son leadership en ce sens », de dire Louise Chabot.
Les gestes attendus en enseignement supérieur
Du côté de l’enseignement supérieur, la CSQ souhaite que le prochain ministre plaide pour un réinvestissement dans ce secteur et prenne les moyens pour assurer la survie et le développement des universités et des cégeps en région. De même, il devra livrer les budgets promis pour le soutien aux étudiantes et étudiants en situation de handicap.
Un préjugé favorable pour le réseau public
En petite enfance, la CSQ a beaucoup d’attentes à l’égard du nouveau ministre, Sébastien Proulx, qui devra non seulement défendre la pérennité du réseau public des services de garde, mais également mettre fin au développement débridé du réseau privé prôné par son gouvernement. Elle lui rappelle que la petite enfance est la première étape vers l’école et la réussite scolaire.
« Il est urgent de stopper l’hémorragie vers le privé. Pour ce faire, M. Proulx devra parvenir à convaincre son propre gouvernement qu’il fait fausse route en favorisant à outrance le privé au détriment d’un réseau public dont le Québec s’est doté avec fierté. Il devra aussi revoir les récentes décisions du gouvernement qui ont des conséquences financières défavorables pour les familles », mentionne Louise Chabot.
Une idéologie d’austérité à abandonner
En terminant, Louise Chabot espère que ce chambardement ministériel s’accompagnera également de nouveaux engagements de la part du gouvernement, à l’effet d’abandonner son idéologie d’austérité qui fait mal à nos réseaux publics de santé, d’éducation et de petite enfance. Les plus récentes données économiques démontrent que ces mesures n’apportent rien de bon pour le développement social et économique du Québec.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec.