La FSQ-CSQ, affiliée à la CSQ, accueille avec précaution l’annonce de la plateforme en santé présentée ce matin par la chef du Parti Québécois, Pauline Marois.

Montréal, le 17 mars 2014. – La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), accueille avec précaution l’annonce de la plateforme en santé présentée ce matin par la chef du Parti Québécois, Pauline Marois. Pour la FSQ-CSQ, certaines mesures, si elles sont appliquées, changeront fondamentalement le paysage de notre système de santé tant dans le financement, l’organisation et l’offre de services.
Des réformes à surveiller
« Nous nous réjouissons du virage des soins à domicileo annoncé ce matin. Mais il doit nécessairement être accompagné d’un financement adéquat pour éviter la privatisation ou la tarification des soins de santé comme le laisse craindre le projet loi no 67 sur l’assurance autonomie », s’inquiète Claire Montour, présidente de la FSQ-CSQ.
La Fédération appelle aussi à la prudence le gouvernement dans sa volonté de réformer globalement le financement des établissements en introduisant le financement axé sur le patient, notamment dans la prise en charge des maladies chroniques. Ce nouveau système de financement risque d’introduire de nombreuses dérives comme la sélection des patients et la surprestation de services.
Politique nationale de prévention
Par ailleurs, l’annonce d’une politique nationale de prévention en santé est fort appréciée. Toutefois, elle doit inclure l’ensemble des aspects sociaux qui déterminent les conditions de santé tels l’éducation et le revenu des familles. Aussi, cette politique nationale doit s’appliquer à toutes les mesures présentes dans la plateforme péquiste, notamment au plan d’action en santé mentale qui, sans prévention, n’atteindrait pas les résultats escomptés.
Groupe de médecine familiale (GMF)
La FSQ-CSQ salue la volonté du gouvernement Marois de poursuivre le déploiement du réseau de groupes de médecine familiale. Néanmoins, la Fédération réclame la mise en place des ordonnances collectives et la généralisation des protocoles permettant au personnel infirmer d’exercer pleinement son rôle et ses responsabilités professionnelles. « La priorité est d’assurer une augmentation du nombre de patients pris en charge. La population doit avoir accès plus rapidement aux médecins de famille », soutient Claire Montour.
Financement des services publics
L’ambitieuse plateforme péquiste combinée au budget présenté par Nicolas Marceau en février dernier fait craindre le pire à la FSQ. « C’est mathématique, soutient Claire Montour. Tant que le gouvernement n’entrevoit pas un véritable débat sur le financement des services publics, il ne reste plus que les deux sempiternelles solutions de compression ou de tarification que nous offrent les principaux partis en lice. On peut avoir de bien beaux projets, mais à un moment donné, il faut les financer. »
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSQ-CSQ
La Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) représente près de 7000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices travaillant dans des établissements de tous les secteurs de la santé : centre hospitalier, centre de santé et de services sociaux (CSSS), centre de réadaptation, dispensaire, agence de la santé et des services sociaux, centre jeunesse et Héma-Québec.