Les professionnelles et professionnels de l’éducation doivent être des acteurs de première ligne dans la politique de persévérance scolaire mise en place par le MELS.

Montréal, le 18 novembre 2013. – Les professionnelles et professionnels de l’éducation doivent être des acteurs de première ligne dans la politique de persévérance scolaire mise en place par le ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport (MELS).
C’est ce qu’a déclaré Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec, la FPPE-CSQ, à l’occasion du lancement de La Semaine des professionnelles et professionnels de l’éducation qui se déroule du 18 au 23 novembre 2013 dans toutes les régions du Québec.
Agir en amont du décrochage
« La ministre Malavoy veut qu’aucun jeune décrocheur n’abandonne l’école sans un suivi personnalisé et adapté. C’est intéressant, mais nous pensons que ce suivi doit être effectué bien avant que l’élève ne songe à abandonner, découragé par des difficultés pour lesquelles il n’aura pas reçu d’aide, faute d’une intervention professionnelle adéquate», affirme Johanne Pomerleau.
C’est bien connu, le décrochage est, la plupart du temps, causé par les difficultés académiques ou personnelles éprouvées par l’élève lors de son parcours scolaire. C’est précisément à ces problématiques que s’attaquent efficacement, chaque jour, notamment les psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthopédagogues, orthophonistes, qui travaillent dans l’ombre des corridors des écoles.
Or, la FPPE-CSQ le répète depuis des années, les professionnelles et professionnels de l’éducation ne sont pas présents en assez grand nombre pour agir efficacement sur le terrain. En effet, plus de la moitié de ses membres doivent desservir plusieurs écoles (parfois jusqu’à 19 écoles pour une seule personne).
« Comment, quand on est orthophoniste, psychologue, psychoéducatrice ou psychoéducateur, peut-on assurer un suivi adéquat à des élèves qu’on voit une ou deux fois dans l’année ?  Qui, sinon des professionnelles et professionnels qualifiés, peut intervenir auprès d’élèves à ce point découragés par des problèmes vécus à l’école qu’ils préfèrent sacrifier leur avenir plutôt que d’y retourner ? » demande Johanne Pomerleau.
Arrêter d’asphyxier les commissions scolaires et le milieu de l’éducation
Il y a deux jours, la ministre Malavoy confirmait également que les commissions scolaires devront rembourser 100 millions de dollars des hausses de taxes perçues en 2013 pour pallier des années de coupures en éducation.
« C’est à se demander avec quel argent on réalisera cette politique de la persévérance. Va-t-on demander au peu d’intervenants déjà en place de faire plus avec le trop peu de temps dont ils disposent ? » conclut Johanne Pomerleau.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE- CSQ) représente 20 syndicats regroupant 7 300 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, animatrices et animateurs à la vie spirituelle et l’engagement communautaire).