Les maux de la langue

Performer ou se surpasser ?

6 novembre 2006

Voici ce qu’en pense l’OQLF, dans une mise à jour de 2004 :

– Le verbe « performer », utilisé en français, est un calque morphologique du terme anglais « to perform », lui-même emprunté à l’ancien français « parformer ». C’est surtout dans la presse sportive que « performer » s’emploie au Québec. Il est plus rare en français européen, où l’on trouve toutefois des attestations du terme dans le domaine des techniques commerciales. Même si cet emploi est encore critiqué dans certains ouvrages correctifs, cet emprunt est acceptable en français. Le champ sémantique de « performer » est celui d’une famille ancienne, productive, aux dérivés corrects : le substantif « performance » est dans la langue depuis 1839, l’adjectif « performant » est largement admis. De plus, cet emprunt s’intègre facilement sur les plans orthographique et phonétique.

– Les expressions « s’accomplir, se surpasser, briller, donner un bon rendement » ne sont pas des synonymes de « performer ». Toutefois, elles restent tout à fait appropriées dans certains contextes où les situations ne sont pas associées à la compétition, à l’exploit ou à la réussite remarquable.

Par contre, le Multidictionnaire de la langue française, Le Colpron et Antidote considèrent encore comme fautive l’utilisation de « performer » et suggèrent de remplacer ce terme par, notamment, les expressions mentionnées dans le paragraphe précédent. On peut aussi employer les expressions suivantes : réussir, faire bonne figure, avoir de bons résultats, être compétitif, etc.