Montréal 11 août 2021 – Suivant l’annonce du ministre de l’Éducation Jean-François Roberge concernant les mesures sanitaires qui seront en place pour la rentrée scolaire, le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, accueille positivement la volonté du gouvernement d’offrir une rentrée la plus normale possible et assure que le personnel offrira toute sa collaboration pour le respect et l’application des mesures sanitaires dans les écoles. Mais devant la recrudescence attendue des cas au cours des prochaines semaines, il rappelle que la vigilance sera de mise dans le contexte de la pandémie qui perdure toujours.

Des efforts de vaccination qui portent fruit

Le président de la centrale salue les taux exemplaires de vaccination chez les 12-17 ans qui ouvrent la porte à un retour en classe aussi normal que possible, favorisant ainsi la réussite des élèves, mais il rappelle que le contexte sera encore bien loin de la normalité à laquelle aspirent les élèves et le personnel. Incidemment, la vigilance sera primordiale pour éviter les nombreux chamboulements vécus au cours de la dernière année. « Les efforts de vaccination chez les adolescents ont porté fruit et par cela, la volonté du gouvernement de tenir une rentrée scolaire la plus normale possible ne peut qu’être accueillie positivement. De son côté, le personnel scolaire a hâte de retrouver les élèves et surtout, d’accomplir son travail dans un contexte qui favorise la réussite, avec du temps et de la prévisibilité. Mais la réalité, c’est que la rentrée scolaire de cette année sera encore tout, sauf normale. Chaque rentrée scolaire a été suivie d’une recrudescence des cas de contamination et ne nous mettons pas la tête dans le sable : ce sera encore la situation cette année » mentionne Éric Gingras.

Considérant que la dernière chose que le personnel enseignant, de soutien et professionnel veut revivre sont les nombreux changements de cap vécus dans les derniers mois, la vigilance sera primordiale pour le président de la CSQ. Ce dernier fait part que le premier objectif de la rentrée scolaire doit être d’éviter à tout prix la fermeture de classes ou d’écoles qui créerait une entrave de plus à l’apprentissage des élèves. « La dernière année a été plus qu’éprouvante, tant pour les élèves que pour le personnel. Paradoxalement, la santé publique devra faire preuve de prudence, tout aussi bien pour favoriser un contexte le plus normal possible que pour limiter les cas d’éclosion », explique-t-il.

Garantir l’aide nécessaire aux élèves en difficulté

Préoccupé par le sort de élèves en difficulté, qui sont plus nombreux que jamais, Éric Gingras insiste pour que les mesures d’aide annoncées par le ministre de l’Éducation soient suivies de près sur le terrain. « L’année scolaire qui débute sera cruciale pour donner un coup de barre en faveur de la réussite des élèves. Avec le manque criant de ressources disponibles dans nos écoles malgré les millions annoncés, les parents et les élèves sont en droit de s’attendre à des services de qualité et accessibles. Il faudra un jour faire l’état des lieux sur la réussite des élèves afin de nous assurer que les mesures déployées ont été les bonnes », soutient le président de la centrale.

Le dossier de la qualité de l’air tergiverse encore

Dans un dernier temps, le président de la CSQ souligne les nombreuses lacunes qui persistent dans le dossier de la qualité de l’air des écoles. Déplorant que le sujet fasse encore du surplace après des années de tergiversations, le président de la CSQ s’avoue très déçu qu’encore une fois, les objectifs fixés par le ministère de l’Éducation pour la qualité de l’air ratent leur cible. « Les salles de classe mal ventilées sont reconnues par les experts comme un vecteur important de transmission de la COVD-19. En plus de cela, il faut répéter qu’il n’est absolument pas normal que le personnel des écoles ne soit pas en mesure de savoir s’il travaille dans un environnement qui respecte les normes minimales de qualité de l’air. Avec la rentrée scolaire et la présence du variant Delta, il aurait été souhaitable que le gouvernement respecte sa promesse d’équiper toutes les salles de classe de détecteurs de CO2. Après les tests de qualité de l’air qui n’ont ni respecté les protocoles, ni les délais, le gouvernement a beau réviser ses échéanciers, mais qui va réellement croire que tous les détecteurs de CO2 seront installés et prêts en décembre? », conclut Éric Gingras.