« Il y a un an, avec l’élection du gouvernement Couillard, jamais la population du Québec n’aurait cru plonger de la sorte dans une telle ère d’austérité. Nous sommes confrontés à un gouvernement populiste, irresponsable, mais surtout dépourvu d’une véritable volonté de dialogue social »

Montréal, le 7 avril 2015. – « Il y a un an, avec l’élection du gouvernement Couillard, jamais la population du Québec n’aurait cru plonger de la sorte dans une telle ère d’austérité. Nous sommes confrontés à un gouvernement populiste, irresponsable, mais surtout dépourvu d’une véritable volonté de dialogue social », lance d’emblée Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Compressions, coupes et saccage du bien commun résument bien le bilan que dresse la CSQ de cette première année du gouvernement Couillard.
Compressions, coupes et saccage
En coupant dans les budgets des services publics plutôt que de chercher de nouveaux revenus, nos élus libéraux favorisent la privatisation de l’éducation, de la petite enfance, de la santé et des services sociaux. « Si le gouvernement Couillard se disait le champion de la relance économique, ce n’est certes pas en haussant les tarifs des services de garde, en délaissant les élèves en difficulté, en sabrant de manière irresponsable dans le réseau scolaire et l’enseignement supérieur, en réduisant l’accès aux services et aux soins de santé, en diminuant la maigre pitance de l’aide sociale, en méprisant les employés de l’État, en faisant reculer les droits des femmes, en vendant notre environnement pour des miettes, qu’il pourra prétendre à l’atteinte de son objectif ! » s’indigne Louise Chabot.
Pourtant, comparativement aux autres provinces canadiennes, le Québec consacre pour chaque habitant, 400 dollars de moins en santé et 300 dollars de moins dans l’ensemble des réseaux de l’éducation. Pour la CSQ, investir en éducation, en petite enfance ainsi qu’en santé et services sociaux, c’est investir dans l’avenir économique du Québec. « C’est ça qui est payant pour une société », rappelle la présidente de la CSQ.
Un véritable saccage
Il est indéniable que le saccage du filet social des Québécoises et Québécois aura un impact sur la reprise économique et la vitalité des régions quoi qu’en disent les ménestrels libéraux.
« Si le gouvernement ne se ressaisit pas rapidement, nous craignons une catastrophe économique pour le Québec. Quelle entreprise voudra s’installer dans une région où la main-d’œuvre est moins qualifiée et moins en santé ? Comment pourrons-nous pallier les pertes d’emplois générées par ces mesures excessives d’austérité ? Rappelons-nous que le FMI a admis que les mesures d’austérité sont loin d’être le remède miracle à la relance économique. Nous invitons donc le gouvernement Couillard à investir davantage dans les services publics, car les effets positifs sur la croissance des pays sont largement reconnus », conclut Louise Chabot.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
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