Paspébiac, le 22 juin 2018. – Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) qualifie d’affront inacceptable les demandes patronales qui viennent d’être déposées par le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie (CISSS de la Gaspésie).

Le président du SIIIEQ-CSQ, Pier-Luc Bujold, a été estomaqué à la lecture de la liste ahurissante de demandes soumises par l’employeur dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives locales des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de la région de la Gaspésie.

« C’est à se demander si les dirigeants du CISSS de la Gaspésie n’ont pas perdu tout contact avec la réalité tellement les demandes qui nous sont faites sont inhumaines : abolition du port d’attache, quart de travail modifié au gré de l’employeur, mobilité du personnel sur une distance de 120 kilomètres, possibilité d’affichage de postes de douze heures, postes en rotation sur trois quarts de travail, refus de reconnaître à l’embauche la formation DEC-Bac, postes à temps partiel sur 28 jours, horaires brisés, aucune garantie de vacances pour la période estivale. Ça n’a aucun sens », dénonce Pier-Luc Bujold.

Des demandes néfastes aux services de santé de la région

Le leader syndical se demande si la direction du CISSS de la Gaspésie ne s’est pas donné comme mission de démolir le système public de santé en Gaspésie.

« Ça ne se peut tout simplement pas que des gestionnaires qui connaissent le moindrement les besoins en santé de la population dans la région et la charge de travail déjà fort lourde que doit supporter le personnel dans des conditions de travail difficiles puissent faire ces demandes. Un tel manque de respect des travailleuses et travailleurs est irresponsable et pourrait entraîner de graves conséquences sur la rétention et le recrutement du personnel. Quand on sait qu’une personne sur trois sera à la retraite d’ici trois ans, comment fera-t-on alors pour attirer une relève dans nos établissements? », questionne le président du SIIIEQ-CSQ.

Un employeur qui doit refaire ses devoirs

Pier-Luc Bujold prévient l’employeur qu’il n’est pas question que les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes acceptent de tels reculs dans leurs conditions de travail. « Il est clair que nous allons nous mobiliser et mettre en branle des actions pour exprimer fortement notre désaccord à la direction du CISSS de la Gaspésie. La partie patronale a intérêt à repartir avec son brouillon pour refaire ses devoirs et nous revenir avec un dépôt patronal plus réfléchi, qui proposera des solutions réelles aux problématiques actuelles pour stabiliser les équipes de travail, car actuellement il est de très mauvaise foi », conseille le leader syndical.

Profil du SIIIEQ-CSQ

Le SIIIEQ-CSQ représente 1050 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis sur le territoire de la Gaspésie. Il est affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).