Gaspé, le 18 septembre 2018. – Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) dénonce les abolitions de postes d’infirmières auxiliaires de nuit dans le service de santé mentale situé au centre d’hébergement et de soins de longue durée Mgr-Ross de Gaspé.

Le président du SIIIEQ-CSQ, Pier-Luc Bujold, n’en revient pas que le centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie procède encore à des abolitions de postes et à des diminutions de services, et ce, même en pleine campagne électorale.

« C’est à se demander sur quelle planète vivent les dirigeants et les administrateurs du CISSS de la Gaspésie. Au moment même où tous les chefs des partis politiques s’entendent pour dire qu’il faut réinvestir en santé au Québec, les gens du CISSS donnent l’impression de ne pas être à la même heure que tout le monde. On dirait qu’ils sont les seuls en Gaspésie et au Québec à ignorer que les mesures d’austérité sont terminées », déplore Pier-Luc Bujold.

Un manque de respect flagrant

Ce dernier ajoute que cette attitude à contre-courant de tout le monde démontre également le peu de respect des dirigeants et administrateurs du CISSS de la Gaspésie envers leurs propres travailleuses et travailleurs, ainsi qu’à l’égard des personnes souffrant de problèmes de santé mentale ayant besoin de soins.

Une décision insensée qu’il faut annuler

Face à cette situation inacceptable, tant pour le personnel que pour la population, le président du SIIIEQ-CSQ demande à la haute direction du CISSS de la Gaspésie d’annuler sa décision d’abolir les postes d’infirmières auxiliaires de nuit au CHSLD Mgr-Ross.

« Ça n’a tout simplement aucun sens. Les infirmières auxiliaires présentes depuis plusieurs années dans le service ont une expertise reconnue en santé mentale. Elles connaissent très bien les patients et savent comment intervenir de façon sécuritaire auprès d’eux, peu importe les situations qui peuvent se présenter. Pourquoi le CISSS de la Gaspésie veut-il se priver d’une telle expertise? », questionne Pier-Luc Bujold.

Des risques réels pour la sécurité

Le leader syndical termine en prévenant les gestionnaires que le choix d’abolir les postes d’infirmières auxiliaires sur le quart de nuit aura des impacts majeurs sur la qualité et la sécurité des soins.

« L’infirmière se retrouvera seule pour évaluer les patients de nuit et leur donner leur médication, qu’elle soit urgente ou régulière. Cette façon de faire fait peser des risques réels pour la sécurité tant du personnel que des patients et, comme syndicat, nous allons suivre la situation de très près. Si des situations malheureuses surviennent, nous saurons alors qui blâmer », conclut le président du SIIIEQ-CSQ.

Profil du SIIIEQ-CSQ

Le SIIIEQ-CSQ représente 1 050 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis sur le territoire de la Gaspésie. Il est affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).