Val-d’Or, le 30 mars 2012. – La 1re vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Mme Louise Chabot, et des représentantes et représentants du personnel enseignant, professionnel, de soutien, en santé, en petite enfance et aux aînés affiliés à la CSQ participent à une rencontre régionale pour discuter des nouvelles compressions budgétaires en éducation ainsi que des thèmes du prochain Congrès de la CSQ qui se déroulera en juin 2012.
« C’est au-delà d’un demi-milliard, près de 600 millions de coupes en éducation auxquels le secteur de l’éducation doit faire face. Le Québec doit déjà composer avec un manque à gagne de plus de 700 millions en comparaison avec les autres provinces. La CSQ mettra tout en œuvre pour bloquer ces compressions », déclare Louise Chabot.
Pour les régions de l’Ungava et de l’Abitibi-Témiscamingue, les compressions budgétaires s’élèvent à près de 4 millions jusqu’à maintenant, notamment 931 000 $ pour la Commission scolaire de Rouyn-Noranda, 1 200 000 $ pour la Commission scolaire de l’Or-et-des-Bois, 525 000 $ pour la Commission scolaire de l’Harricana, 345 000 $ pour la Commission scolaire du Lac-Abitibi, 300 000 $ pour la Commission scolaire du Lac-Témiscamingue et 300 000 $ pour la Commission scolaire de la Baie-James. « Nous craignons que les nouvelles coupes dans le budget de l’éducation compromettent l’accessibilité et la qualité des services aux élèves, aux étudiantes et aux étudiants », ajoute Marc Nantel, coordonnateur régional de la CSQ.
L’avenir de l’éducation pour la région en Abitibi-Témiscamingue
Nous avons plusieurs défis à relever en lien avec la réussite éducative et la formation de la main-d’œuvre pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Le taux de diplomation avant 20 ans pour l’année 2009/2010 se situe à 66,7 % et on peut noter un écart important entre les garçons et les filles puisque le taux de réussite des garçons est de 59,9 % et celui des filles de 74 %. Le taux de décrochage scolaire se situe à 17,1 % pour 2009 2010 et il faudra pourvoir 11 500 emplois d’ici 2014.
Il existe aussi des enjeux importants à propos du maintien des cégeps et des universités en région. Rappelons qu’avec le Plan Nord, l’Abitibi-Témiscamingue aura des besoins particuliers concernant la formation de la main-d’œuvre professionnelle, technique et universitaire.
« Nous avons l’intention de barrer le chemin aux “pseudo-spécialistes” de l’éducation qui proposent des solutions qui ne tiennent pas compte des réalités de nos milieux. Bien souvent, ils s’appuient sur un discours alarmiste de l’éducation et ils oublient que notre système est l’un des meilleurs au monde puisqu’il fonctionne bien pour 75 % des élèves. Notre défi est de travailler à la réussite du quart des élèves ayant des difficultés et des troubles de comportement. Pour cela, nous avons besoin de ressources supplémentaires et non de coupes », affirme la 1re vice-présidente de la CSQ, Louise Chabot.
À l’occasion de cette rencontre, la CSQ a réitéré son appui aux étudiantes et aux étudiants de la région dans leur lutte contre la hausse des droits de scolarité.
Congrès 2012 de la CSQ : Définir notre avenir
Les membres de la CSQ ont aussi profité de la rencontre pour aborder les sujets du prochain Congrès de la Centrale qui se déroulera du 26 au 29 juin sous le thème Définir notre avenir. Il sera notamment question du rôle de l’État à l’égard du bien commun et des services publics, des choix économiques en ce qui a trait aux finances publiques et au développement du Québec, des éléments fondateurs de l’identité québécoise, soit la langue française, la culture, l’histoire et la laïcité de l’État.
« Un congrès est un moment important dans la vie d’une organisation et des membres qu’elle représente, puisqu’il nous permet de faire le point sur les priorités. On ne peut pas définir un projet de société en vase clos ni le porter seul. Il faut le partager, en discuter et le promouvoir, et c’est ce que nous avons fait avec nos membres de l’Abitibi-Témiscamingue », conclut la 1re vice-présidente de la CSQ, Louise Chabot.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 190 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle compte près de 5 300 membres dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue. La Centrale est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.