Québec, le 17 mai 2018. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) sont estomaquées de constater que le gouvernement du Québec finance une nouvelle formation courte de 180 heures pour être préposé dans les résidences privées pour aînés, contournant de fait le diplôme d’études professionnelles de 870 heures.
Pour la CSQ, c’est essentiellement une façon d’asphyxier le diplôme d’études professionnelles (DEP) de préposé aux bénéficiaires au profit d’une formation courte. « À quoi servira-t-il d’obtenir un DEP si une formation réduite suffit? Globalement, on finance à travers le Québec une formation insuffisante qui hypothèque la qualité des soins offerts à nos aînés. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et pour répondre aux besoins du marché du travail, le gouvernement compromet la sécurité et la qualité des soins aux aînés. C’est inacceptable! Pourquoi, plutôt, ne pas miser sur de meilleures conditions de travail qui permettent d’attirer les travailleuses et travailleurs qualifiés dans le milieu de la santé? », a déclaré Louise Chabot, présidente de la CSQ. 
« Au lieu de créer des formations courtes, pourquoi ne pas avoir encouragé la formation professionnelle en permettant, par exemple, la formation à temps partiel, de l’alternance travail-études ou des stages rémunérés? Les formations courtes sont-elles la nouvelle recette miracle pour répondre aux pénuries au détriment de la qualité des soins? On n’accepterait pas de formation réduite pour les infirmières et médecins… Quel message dévalorisant pour la formation professionnelle et pour ceux qui y travaillent! », a conclu Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
Il est clair pour les deux organisations que le nouveau DEP pour les préposés aux bénéficiaires, qui a pourtant été approuvé en 2017, devrait être la norme dans l’ensemble du réseau de la santé.