À la suite du dévoilement, ce matin, d’une étude menée par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) à propos des impacts de l’austérité sur les femmes, les membres du Collectif 8 mars sonnent l’alarme sur la gravité de la situation.

Montréal, le 26 février 2015 – À la suite du dévoilement ce matin d’une étude menée par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) à propos des impacts de l’austérité sur les femmes, les membres du Collectif 8 mars sonnent l’alarme sur la gravité de la situation.
« L’étude de l’IRIS confirme une conviction que nous avions depuis longtemps : les mesures d’austérité pénalisent davantage les femmes, mais également les personnes pauvres, racisées ou vivant avec un handicap », a déclaré d’entrée de jeu Alexa Conradi, porte-parole du Collectif 8 mars et présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ).
Au Québec, les mesures d’austérité se traduisent plus particulièrement par une diminution des services de l’État ou par une augmentation substantielle de la contribution fiscale : augmentation de la tarification, abolition du tarif unique dans les centres de la petite enfance (CPE), attaque contre les régimes de retraite, coupes dans les groupes de défense des droits des femmes, compressions dans les services de l’État, gels de salaires, réductions de personnel, tout y passe. Force est de constater que les femmes sont une fois de plus perdantes, assumant collectivement 4,5 milliards de dollars de plus de compressions que les hommes (2008-2009 à 2013-2014).
« À la lumière de ces constats, et contrairement à ce que le gouvernement veut bien nous laisser entendre, l’austérité n’est pas neutre et vise à transformer en profondeur l’État et la société au détriment des personnes les plus vulnérables », a poursuivi Mme Conradi.
En plus de mesurer l’impact majeur de l’austérité sur les femmes, l’IRIS a fait le constat dans son rapport que les mesures de relance ont favorisé davantage les hommes à la hauteur de 6,2 milliards de dollars, alors que les femmes ont bénéficié de seulement 2,7 milliards (2008-2009 à 2014-2015). Un écart éloquent de 133 % qui traduit fort bien les impacts néfastes de telles mesures sur les conditions de vie des femmes.
Comme le souligne l’étude, il existe d’autres choix budgétaires pour redresser les finances publiques, tels que l’augmentation de la contribution fiscale des institutions financières et du taux d’imposition des entreprises, mais le gouvernement se borne à les ignorer. À ce chapitre, les membres du Collectif 8 mars déplorent que le gouvernement n’emploie pas une analyse différenciée selon les sexes (ADS) quand il met en place des mesures économiques. Cela permettrait pourtant de mesurer les impacts qu’ont les décisions politiques sur la vie des femmes de manière spécifique.
« Nous ne pouvons passer sous silence l’inégalité qui persiste et qui ne cesse de gagner du terrain entre les femmes et les hommes au nom d’une idéologie néolibérale. Quelles que soient les décisions qui émanent du gouvernement, les femmes sont à tous les coups pénalisées. Ce dernier doit impérativement tenir compte des informations rapportées par l’IRIS et considérer sérieusement des solutions favorisant une plus grande égalité entre les femmes et les hommes », a ajouté la porte-parole du Collectif.
Le thème de la Journée internationale des femmes 2015, Femmes en marche pour l’égalité. Solidaires contre l’austérité, aborde cette réalité. Pour souligner le lancement de l’année d’action de la Marche mondiale des femmes, un grand rassemblement est organisé le 8 mars à Montréal et plusieurs autres actions régionales sont prévues à l’échelle du Québec. « Pour l’occasion, le Collectif 8 mars en appelle à une mobilisation sans précédent et à la résistance afin de faire comprendre clairement au gouvernement que les femmes, qui représentent 52 % de la population et de l’électorat québécois, continueront de se battre pour préserver les acquis gagnés de haute lutte et pour que leur égalité de droit devienne enfin une égalité de fait », de conclure Alexa Conradi.
Une rencontre des membres du Collectif 8 mars avec la ministre responsable de la condition féminine, Stéphanie Vallée, est d’ailleurs prévue le 13 mars prochain.

À propos du Collectif du 8 mars

Le Collectif 8 mars est formé de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

Renseignements

Caroline Valiquette, Communications FIQ
Cellulaire : 514 796-5012 cvaliquette@fiqsante.qc.ca

SOURCE COLLECTIF 8 MARS

Francis Boucher (APTS) fboucher@aptsq.com 514 609-2906
Jacques Désy (CSD) desyj@csd.qc.ca 514 231-1273
Ariane Gagné (CSN) ariane.gagne@csn.qc.ca 514 349-1300
Christine Marceau (CSQ) marceau.christine@lacsq.org 514 235-5082
Armand Dubois (FAE) a.dubois@lafae.qc.ca 514 910-1754
Cybel Richer-Boivin (FFQ) crboivin@ffq.qc.ca 514 717-4847
Isabelle Gareau (FTQ) igareau@ftq.qc.ca 514 953-0142
Danie Blais (SFPQ) Danie.Blais@sfpq.qc.ca 418 623-2424, poste 284
Michelle Monette (SPGQ) mmonette@spgq.qc.ca 418 254-9218