La CSQ profite de la tenue de la première rencontre des ministres de la Santé provinciaux avec la ministre fédérale, Jane Philpott, pour interpeller cette dernière afin que son gouvernement agisse dans les dossiers de l’adoption d’un régime pancanadien d’assurance médicaments entièrement public et de la tarification des frais accessoires de santé.

Montréal, le 21 janvier 2016. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) profite de la tenue de la première rencontre des ministres de la Santé provinciaux avec la ministre fédérale, Jane Philpott, pour interpeller cette dernière afin que son gouvernement agisse dans les dossiers de l’adoption d’un régime pancanadien d’assurance médicaments entièrement public et de la tarification des frais accessoires de santé.
« Nous avons écrit à la nouvelle ministre fédérale, le 26 novembre dernier, pour lui exposer nos inquiétudes sur ces deux dossiers majeurs qui restreignent l’accès des citoyennes et citoyens à des thérapies médicamenteuses et à différents soins médicaux pour des raisons financières inacceptables. Malheureusement, le ministre de la Santé du Québec, Gaétan Barrette, ne prend pas les bonnes décisions dans l’intérêt de la population et demeure sourd aux solutions qui font consensus dans ces deux dossiers. C’est pourquoi la ministre fédérale doit rapidement agir », soutient la vice-présidente de la CSQ, Sonia Éthier.
Les médicaments les plus chers au monde
Dans le dossier d’un éventuel régime pancanadien d’assurance médicaments entièrement public, la leader syndicale rappelle que le Canada paie ses médicaments 30 % plus cher que la moyenne des pays de l’OCDE.
« Notre pays est l’endroit au monde où les médicaments coûtent le plus cher après la Suisse. Nous sommes également le seul pays développé à ne pas avoir intégré les médicaments à son régime public de santé. C’est une grave erreur qui nous rend incapables de contrôler efficacement l’explosion des coûts et qui rend de plus en plus difficile et inéquitable l’accès de la population à la thérapie médicamenteuse », ajoute Sonia Éthier.
Une pratique qui contrevient à la Loi
Quant à la tarification des frais accessoires en santé, un dossier problématique, la CSQ juge que le gouvernement du Québec a légalisé une pratique qui contrevient pourtant à la Loi canadienne sur la santé.
« Cette décision met directement en péril le principe d’accessibilité de notre système public de santé et crée un dangereux précédent pour l’ensemble des provinces canadiennes. Malgré une opposition généralisée et de sérieuses mises en garde juridiques, le ministre Gaétan Barrette s’est entêté à aller de l’avant sans tenir compte des graves conséquences éventuelles. C’est déplorable » constate la vice-présidente de la CSQ.
Une ministre invitée à passer à l’action
Sonia Éthier rappelle que sa centrale est toujours en attente d’une réponse de la ministre Jane Philpott à sa correspondance de novembre. Elle souhaite fortement que celle-ci profite de cette importante rencontre avec ses homologues provinciaux pour faire le point et passer aux actes dans ces dossiers prioritaires, afin d’assurer l’accessibilité des Québécoises et Québécois aux soins de santé publics et garantir la pérennité de notre système public de santé.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.