La CSQ et la FIPEQ-CSQ sont stupéfiées et étonnées de ne pas avoir été invitées à participer au groupe de travail sur la flexibilité de l’offre de garde et sur l’utilisation optimale des places subventionnées.

Montréal, le 26 mars 2015. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) sont stupéfiées et étonnées de ne pas avoir été invitées à participer au groupe de travail sur la flexibilité de l’offre de garde et sur l’utilisation optimale des places subventionnées.
Le responsable du dossier de la petite enfance à la CSQ, Pierre Jobin, troisième vice-président, soutient qu’en choisissant de ne pas inviter la CSQ et la FIPEQ-CSQ à participer au groupe de travail, la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, se prive d’entendre la voix de nombreuses éducatrices en petite enfance au Québec.
« Comment la ministre peut-elle revoir l’optimisation des services de garde éducatifs subventionnés sans tenir compte du point de vue des travailleuses directement touchées ? Sans la présence des organisations syndicales représentant les travailleuses, le comité qu’elle a créé sera privé d’une expertise incontournable. L’attitude de la ministre est inexplicable », analyse Pierre Jobin.
Une consultation incomplète
Le porte-parole de la CSQ rappelle que la CSQ et la FIPEQ-CSQ représentent le plus grand nombre d’éducatrices en petite enfance au Québec.
« Francine Charbonneau aurait dû être plus attentive lorsque nous avons présenté notre mémoire sur le projet de loi no27. Nous recommandions alors qu’elle adopte une approche consultative en constituant un comité de travail composé d’experts, ainsi que de représentants des travailleuses, des employeurs et des parents. Malheureusement, elle a choisi d’ignorer sciemment la CSQ et la FIPEQ-CSQ, et par le fait même les milliers de travailleuses que nous représentons », déplore Pierre Jobin.
Des intervenantes de première ligne ignorées
La présidente de la FIPEQ-CSQ, Kathleen Courville, renchérit en rappelant que les éducatrices en centres de petite enfance (CPE) et les responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG) sont directement concernées par le manque de flexibilité du système en place et son incapacité à répondre aux besoins de garde variables propres à la réalité des parents d’aujourd’hui.
« Les éducatrices en CPE et en milieu familial sont des intervenantes de première ligne. Elles travaillent quotidiennement au bien-être et au développement des enfants. Elles sont le premier contact avec les parents. Ce n’est pas normal qu’elles aient été complètement exclues d’un groupe de travail pour lequel elles auraient des solutions à proposer ! », fulmine Kathleen Courville.
Une décision à revoir
La CSQ et la FIPEQ-CSQ espèrent fortement que la ministre de la Famille prendra le temps de réfléchir pour voir les intervenantes en petite enfance pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire des partenaires incontournables et qu’elle les invitera à participer au groupe de travail. « C’est un geste primordial pour assurer la crédibilité des travaux du comité », concluent Pierre Jobin et Kathleen Courville.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 14 000 responsables d’un service de garde en milieu familial et près de 2 000 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.