Le SIIIEQ-CSQ vient de remporter une importante victoire, devant un tribunal d’arbitrage, contre le CSSS de La Mitis, qui avait obligé des infirmières et infirmières auxiliaires à être déplacées sur d’autres quarts de travail.

Mont-Joli, le 20 décembre 2016. – Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec (SIIIEQ-CSQ) vient de remporter une importante victoire, devant un tribunal d’arbitrage, contre le Centre de santé et de services sociaux de La Mitis (CSSS de La Mitis), qui avait obligé des infirmières et infirmières auxiliaires à être déplacées sur d’autres quarts de travail.
Dans sa décision rendue hier, l’arbitre, Me Suzanne Moro, donne entièrement raison au SIIIEQ-CSQ qui avait déposé un grief contre le CSSS de La Mitis lui reprochant de déplacer le personnel et de le rendre plus mobile.
Toutes les demandes du SIIIEQ-CSQ accordées
Le syndicat demandait à l’arbitre d’ordonner au CSSS de La Mitis de respecter les clauses de la convention collective, de déclarer illégaux les déplacements effectués par l’employeur et de lui ordonner d’y mettre fin, de rembourser aux personnes salariées lésées toutes les sommes d’argent perdues du fait de cette violation et de verser au SIIIEQ-CSQ un montant de 2 000 $ pour les dommages subis. Toutes ces demandes ont été accordées par l’arbitre, le CSSS de La Mitis ayant perdu sur toute la ligne.
Le CSSS de La Mitis sévèrement blâmé
Pour Me Suzanne Moro, « les dispositions de la convention collective locale sont claires. Un employeur, même de bonne foi, ne peut transgresser impunément de manière répétée les dispositions d’une entente qu’il a dument négociée. »
Une victoire contre la mobilité et la flexibilité
Pour sa part, la présidente du SIIIEQ-CSQ, Micheline Barriault, s’est réjouie de cette victoire importante et significative contre les tentatives de l’employeur d’imposer plus de flexibilité et de mobilité au personnel de la santé.
« Lors de la dernière négociation, nos membres se sont opposées fermement aux demandes patronales visant à leur imposer plus de flexibilité et de mobilité. Nous avons obligé l’employeur à reculer dans ses demandes et c’est clair : notre convention collective ne permet aucune flexibilité et mobilité et nos membres sont protégées. Le jugement qui vient d’être rendu le confirme », explique Micheline Barriault.
Des conséquences importantes pour le personnel touché
Elle ajoute que « ces changements de quarts de travail au gré de la volonté de l’employeur avaient de sérieuses conséquences sur la vie professionnelle et personnelle des infirmières touchées. Pour le SIIIEQ-CSQ, la défense des droits de nos membres et le respect de leurs conditions de travail sont au cœur de nos valeurs. Nous nous réjouissons donc d’avoir obtenu un jugement qui oblige le CSSS de La Mitis à respecter les horaires de travail de nos membres et à réparer les torts qui leur ont été causés », commente Micheline Barriault.
Un syndicat déterminé à se battre pour ses membres
La présidente du SIIIEQ-CSQ termine en mentionnant que cette victoire démontre une fois de plus la force d’un syndicat bien enraciné dans son milieu et qui s’appuie sur la solidarité de ses membres.
« Quand il s’agit de ses membres, le SIIIEQ-CSQ ne tolère aucune injustice. Nous n’avons jamais hésité à prendre tous les recours possibles pour obliger les employeurs à respecter les droits de nos membres infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes. Cette victoire que nous avons remportée fait suite à plusieurs autres et nous continuerons de nous battre pour celles et ceux qui nous font confiance », conclut Micheline Barriault.
Profil du SIIIEQ-CSQ
Le SIIIEQ-CSQ représente 1 400 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis sur le territoire du Bas-Saint-Laurent et Gaspésie. Il est affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).