Le Québec est concerné par le vieillissement de la population et les départs massifs à la retraite des personnes de la génération du « baby-boom » dans le secteur public. D'un point de vue syndical, cela signifie aussi un renouvellement important de l'effectif militant. À la CSQ, 27,5 % des membres ont moins de 35 ans et, parmi ceux-ci, 80 % sont des femmes. Dans les années à venir, ce mouvement va s'accélérer et les jeunes seront de plus en plus nombreux dans nos milieux de travail et dans les instances de notre organisation.
Les enjeux
La question de la relève syndicale est cruciale pour l'avenir du syndicalisme et, dans ce sens, les enjeux qu'elle soulève sont multiples. Il faut d'abord s'assurer que l'information soit transmise correctement à toutes les personnes qui font partie du même syndicat, y compris celles qui en sont à leurs premières armes. Ces personnes qui forment la relève sont aussi au début de leur vie professionnelle et, souvent, elles commencent une nouvelle vie familiale. L'éducation syndicale et politique prend ici toute son importance et peut se traduire par plusieurs formes : mentorat, formations organisées par les comités des jeunes, lieux de partage d'information, bulletins syndicaux, etc.
Poser la question de la relève syndicale, c'est aussi s'intéresser aux conditions de travail et de vie des plus jeunes qui sont plus nombreux à être précaires. C'est aussi s'intéresser à la conciliation entre le travail, la famille et le militantisme. Bien que cette conciliation ne touche pas que les jeunes, plusieurs d'entre eux commencent une nouvelle famille avec les exigences que cela comporte. Quel type de syndicalisme souhaite-t-on exercer aujourd'hui et dans l'avenir ?
Nos revendications
Plusieurs syndicats et fédérations ont leur comité des jeunes dont la principale revendication est de tenir compte des besoins de celles et ceux qui commencent leur vie professionnelle et syndicale, que ce soit en les intégrant à la vie syndicale ou en défendant leurs droits et conditions de travail.
Nos actions
Le Comité des jeunes de la CSQ organise trois réseaux des jeunes par année où l'on traite de questions qui touchent les moins de 35 ans, comme la précarité, la conciliation famille-travail, l'insertion en emploi, etc. C'est aussi un lieu d'échanges et de formation syndicale et politique. Le Comité a produit un plan de relève syndicale proposé à l'ensemble des syndicats et fédérations. Il a aussi beaucoup contribué, avec le Comité et le Réseau des femmes, à l'avancement des travaux sur la conciliation famille-travail-militantisme. Le Comité assure une présence de plus en plus active dans les médias sociaux et invite les membres de son réseau à faire entendre la voix des jeunes dans l'espace public. Il a aussi organisé une journée intersyndicale sur le syndicalisme et les jeunes.