Un gouvernement du peuple par le peuple, voilà ce qu’est une démocratie. C’est un système politique qui permet à tous les citoyens et citoyennes de participer, de près ou de loin, aux décisions qui exercent une influence sur leur vie.

Le vote aux élections est certainement le geste le plus significatif pour participer à la vie démocratique d’une société. Or, le pourcentage des gens qui exercent ce droit est en déclin partout en Occident. Au Québec, par exemple, le taux de participation aux élections provinciales est passé de 74,60 % en septembre 2012 à 66,45 % en octobre 2018. Et en Ontario, il n’était que de 43,03 % aux dernières élections de juin 2022. C’est donc 6,1 millions d’Ontariennes et d’Ontariens qui n’ont pas voté.

Celles et ceux qui s’abstiennent de voter expliquent généralement leur décision par le fait « qu’ils n’ont tout simplement pas d’intérêt pour la politique, qu’ils ne comprennent pas à quoi elle sert et qu’ils ne connaissent ni ne reconnaissent les candidats, les partis et les différences entre leurs positions respectives », indique une étude réalisée par l’Institut du Nouveau Monde (INM).

S’informer, un devoir?

Si le vote est un droit, s’informer est-il un devoir, surtout en période électorale? Connaitre les personnes candidates, les partis politiques et leurs engagements est nécessaire pour faire un choix éclairé. Or au Québec, en période électorale, l’information et les actions politiques de groupes, comme les organisations syndicales ou de la société civile, sont encadrées par la Loi électorale.

« Alors que les campagnes électorales devraient être des moments démocratiques forts, elles sont actuellement des périodes où les groupes peuvent le moins s’exprimer. C’est un non-sens complet », affirme Mario Beauchemin, vice-président de la CSQ.

Selon lui, l’implication politique des groupes permettrait de favoriser les échanges et les débats autour d’enjeux sociaux qui touchent l’ensemble de la population et, par le fait même, d’alimenter les réflexions de l’électorat.

Faire ses recherches

Pour exercer leur droit de vote en toute connaissance de cause, les citoyennes et citoyens ont tout intérêt à chercher eux-mêmes l’information qui permettra d’approfondir leur réflexion. Comment? Voici quelques idées :

  • Consulter la liste des candidatures. Il est bien de savoir qui se présente dans sa circonscription.
  • Visiter les pages et sites Web des personnes candidates et des partis politiques. Les informations pertinentes en lien avec leurs idées et leurs engagements s’y trouvent habituellement.
  • Comparer ses idées. Cela permet de déterminer quelles personnes candidates partagent le plus ses valeurs.
  • Poser des questions. En personne, par courriel ou sur les réseaux sociaux, questionner les candidates et candidats permet de mieux connaitre leur point de vue et de confronter leurs idées sur des sujets auxquels on attache de l’importance.
  • Assister aux débats publics. Ils permettent parfois de se faire une tête.
  • Suivre l’actualité. Il est bien de se tenir informé, que ce soit avec les médias traditionnels ou sur les réseaux sociaux. Il faut toutefois s’assurer de la fiabilité des sources de contenus.
  • Échanger avec ses proches. Discuter de ses valeurs et des idées véhiculées par les personnes candidates et les différents partis permet parfois de voir les enjeux sous un angle nouveau et de poursuivre sa réflexion.