L’AREQ-CSQ accueille avec colère et déception les déclarations du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, selon lesquelles il pourrait légaliser les frais accessoires facturés en clinique médicale, « rapidement », par simple règlement.

Québec, le 25 septembre 2015. – L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) accueille avec colère et déception les déclarations du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, selon lesquelles il pourrait légaliser les frais accessoires facturés en clinique médicale, « rapidement », par simple règlement. L’AREQ-CSQ réclame un débat public pour éviter que la question soit réglée en catimini.
« Comme le soulignaient à juste titre les partis d’opposition, il n’y a eu aucune consultation, aucun débat entourant la légalisation des frais accessoires. Le ministre de la Santé et la Fédération des médecins spécialistes semblent vouloir régler cette question entre eux, derrière des portes closes, dans le plus grand secret. Ce serait complètement inacceptable. Il faut que la population puisse s’exprimer à propos de pratiques grandissantes qui menacent les fondements mêmes de notre système de santé public. Il faut un débat public! », souligne le président de l’AREQ-CSQ, Pierre-Paul Côté.
Pas d’acceptation sociale
L’AREQ-CSQ considère urgent et essentiel de tenir un débat public alors qu’un mouvement grandissant d’opposition aux frais accessoires s’exprime. Le 14 septembre dernier, plusieurs organisations, dont l’AREQ-CSQ, ont fait front commun pour témoigner de leur opposition à la normalisation de ces frais. Cette sortie publique avait réuni des médecins pour le régime public, des infirmières et des employées et employés du réseau de la santé, des personnes aînées et des usagers, ainsi que des organisations communautaires.
« Le ministre Barrette ne cesse de répéter qu’il faut encadrer et donc légaliser les frais accessoires sous prétexte qu’il s’agit d’une pratique courante et acceptée par les patients. C’est complètement faux. Il n’y a pas d’acceptation sociale autour de cette surfacturation. Les personnes aînées que nous représentons s’opposent à ces frais, qui compromettent l’accessibilité et conduisent à la privatisation du système de santé. Ce n’est pas parce qu’on acquitte une facture, faute d’alternative, qu’on l’accepte pour autant! » s’indigne le président de l’AREQ-CSQ.
Profil de l’AREQ-CSQ
Fondée en 1961, l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) regroupe plus de 57 000 membres dans l’ensemble du territoire québécois. L’AREQ-CSQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).