Montréal, le 6 mars 2018. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) auraient souhaité qu’avec l’annonce d’aujourd’hui le ministre Luc Fortin réponde aux besoins des familles en mettant vraiment fin à la dérive vers le privé et en misant sur la qualité du réseau public de services éducatifs à la petite enfance, tant en CPE qu’en milieu familial régi et subventionné.
Du même souffle, en pleine période des impôts, la vice-présidente de la CSQ, Sonia Éthier, et la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon, sont d’avis que le ministre Luc Fortin aurait pu profiter de l’occasion pour mettre fin à la modulation des tarifs et aux crédits d’impôt, deux mesures dénoncées à maintes reprises par l’ensemble des acteurs en petite enfance.
Même si le ministre Luc Fortin a annoncé plusieurs places en CPE, les leaders syndicales dénoncent que 300 places annoncées soient accordées aux garderies privées subventionnées.
« Le ministre avait aujourd’hui une belle occasion de prouver que le réseau public lui tient réellement à cœur. S’il veut miser, comme il le dit, sur la qualité des services, c’est simple, le privé ne devrait tout simplement plus faire partie de son scénario. Si Luc Fortin considérait vraiment que le réseau public de services éducatifs à la petite enfance est le premier maillon fort du système d’éducation, il ne ferait pas de telles annonces à la pièce à l’approche des élections, mais plutôt un réinvestissement majeur dans le réseau public », soutient Sonia Éthier.
« Nous voulons rappeler au ministre que la qualité, c’est au public qu’on la trouve. Bien que nous voyions d’un bon œil les places annoncées en CPE, l’annonce est décevante pour nos responsables de services de garde en milieu familial. Plutôt que de se tourner vers les garderies privées subventionnées, qui sont moins encadrées, il aurait dû annoncer plus de places en milieu familial public. L’annonce d’aujourd’hui nous démontre le manque de vision globale du ministre de la Famille », conclut Valérie Grenon.